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déchirait les Dieux avec les terribles armes de son bec et de ses ailes. 1478.

L’Immortel aux mille yeux de jeter précipitamment cet ordre au vent : « Dissipe ces nuages de poussière ; Maroute, cette affaire est la tienne ! » 1470.

Le vent d’un souffle puissant eut bientôt écarté cette poussière ; et, dans un ciel rendu à la clarté, les Dieux font pleuvoir les coups sur l’oiseau. 1480.

Maltraité par les bataillons célestes, le vigoureux volatile pousse de profonds rugissements, comme un nuage tonnant au milieu du ciel, et jette la terreur au sein de tous les êtres, 1481.

Soudain le puissant monarque de la gent ailée, ce meurtrier des héros ennemis, précipite son vol au plus haut des airs ; et là, planant au milieu du ciel, il se tient au-dessus de la tête des Dieux. Ceux-ci, abrités sous leurs cuirasses, de l’inonder avec Indra de traits divers, de pattiças, de haches, de tridents, de massues, 1482-1483.

De flamboyantes flèches, munies d’un fer à la forme de croissant, de tchakras, qui ressemblent à des soleils roulants, et de le frapper tous avec ces différentes armes, lancées de tous les côtés. 1484.

Mais, quoiqu’il soutint seul un combat si tumultueux, le monarque ailé, l’auguste fils de Vinatâ n’en était pas ébranlé ; et, dans le ciel, qu’il semblait consumer, il enfonçait les bataillons des Souras avec ses ailes et sa vaste poitrine. 1485.

Enfin les Dieux s’enfuirent dispersés sous les coups de Garouda ; et blessés par son bec ou ses ailes, ils versaient leur sang par torrents. 1486.

Les Sâdhyas avec les Gandharvas coururent vers la