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dépouillés de ceux, où l’on prononce SWADHA et SWAHA, tous les êtres de tomber par l’absence du feu dans une profonde affliction. 918-919.

Ensuite les rishis, pleins de trouble, s’en viennent trouver les Dieux et leur tiennent ce langage : « Êtres sans souillures, la perte du feu a plongé les trois mondes dans la consternation par la chute des sacrifices. 920.

» Vous savez ce que nous avons à faire ici sans perdre un moment. » Puis, de compagnie avec les Dieux, ils se rendent vers Brahma. 921.

Ils l’instruisent de l’imprécation fulminée contre Agni et de la perte des sacrifices : « Dieu sublime, Bhrigou a maudit le feu au milieu de son action. 922.

» Comment peut-il devenir assez vil pour dévorer tout, lui, qui est la bouche des Dieux ; lui, qui savoure les premières portions du sacrifice ; lui, qui mange le beurre clarifié dans tous les mondes ? » 923.

Dès qu’il eut ouï ces mots, le Créateur fût appeler Agni et lui adresse sa parole douce, éternelle, qui donne l’existence à tous les êtres : 924.

« C’est toi, qui es l’auteur et la fin de toutes les vies d’ici-bas, tu soutiens les trois mondes, tu es le mobile des sacrifices. 026.

» Agis de manière, seigneur du monde, que les sacrifices ne soient pas interrompus. D’où, mangeur de l’offrande, d’où te vient ce découragement, quand tu es si puissant ? 926.

» Tu seras toujours le purificateur dans le monde et la voie de tous les êtres : ton corps ne sera pas en entier réduit à la condition de manger tout. 927.

» Les flammes, qui sont dans ta croupe, mangeront tout ;