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ne pourraient être louées à des artisans, ni à des bouchers, charcutiers, boulangers ou pâtissiers, et à toute autre profession faisant usage du four et du marteau. La tranquillité raffinée dont jouissent les clients du Meurice commençait. Et ces prescriptions se sont continuées jusqu’à nos jours. Le Meurice est situé dans un quartier d’hygiène serrée. Dans un autre hôtel, à quelques pas de là, on désinfecte les chambres après le départ de chaque client.

Anglais, dandies et nobles étrangers

Lorsque Paris se fut apaisé après vingt années de remous et troubles, les Anglais se précipitèrent chez nous pour voir ce que la Capitale de la France était devenue. Les plus riches descendirent au Meurice, dont la réputation, à l’époque de la Restauration, était excellente. L’hôtel venait d’ouvrir quatre nouveaux appartements en face du jardin des Tuileries, dans l’un desquels, stipule un prospectus du temps, « on pouvait, si cela était nécessaire, installer jusqu’à trente lits ».

Des appartements plus petits, à un seul lit, dont le prix était de trois francs la nuit, avaient été également mis à la disposition de la clientèle. La maison se flattait qu’aucun hôtel en Europe ne fût mieux réglé ni mieux organisé pour offrir le plus grand confort aux Anglais, dont elle avait le souci constant de respecter les habitudes et les traditions. Pour disposer le voyageur, on lui