Ma fille !
Le daignez-vous permettre ?
Étrangement, mon fils, clabaudera.
En la voyant, elle m’approuvera.
Quel coup du sort ! Non, je ne puis comprendre
Que jusque-là vous prétendiez descendre.
On m’a promis d’obéir. Je le veux.
Mon fils…
L’intérêt seul a fait cent mariages.
Nous avons vu les hommes les plus sages
Ne consulter que les mœurs et le bien :
Elle a les mœurs ; il ne lui manque rien ;
Et je ferai par goût et par justice
Ce qu’on a fait cent fois par avarice.
Ma mère, enfin, terminez ces combats,
Et consentez.
Opposez-vous à sa flamme, à la mienne ;
Voilà de vous ce qu’il faut que j’obtienne.
L’amour l’aveugle ; il le faut éclairer.
Ah ! loin de lui laissez-moi l’adorer.
Voyez mon sort ; voyez ce qu’est mon père.
Puis-je jamais vous appeler ma mère ?