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LES CONTES DE NOS PÈRES.
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soleil, avec l’échafaud pour autel, et pour prêtre le bourreau.

— Que la volonté de Dieu soit faite ! dit M. de Bazouge en essuyant furtivement sa joue ; et vive le roi !

— Vive le roi ! répéta Henriette.

— Vive le roi ! prononça lentement une troisième voix forte et grave.

César sauta joyeusement vers le nouvel arrivant. C’était un homme de grande taille, dont la figure disparaissait sous les larges bords d’un feutre à cocarde blanche. Un vaste manteau drapé autour de sa taille cachait le reste de son costume. Il s’était arrêté sur le seuil.

— Qui êtes-vous ? demanda le vieillard.

Le nouveau venu fit une caresse à César comme pour le remercier de son bon accueil, jeta son manteau sur un siége et se découvrit.

— Mon père ! Mon fils ! crièrent en même temps Henriette et M. de Bazouge.