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briller sous quelque massif de verdure le thorax phosphorescent d’un lampyre.

Et puis toute cette mort du désespoir ou de l’apathie avait disparu sans laisser de trace. La belle statue vivait maintenant ; elle vivait plus et mieux qu’autrui. Autour de son front de reine il y avait comme une auréole d’intime et vague jouissance. Son regard brûlait sous l’arc renversé de ses grands cils de soie. Sa pose n’avait plus seulement cette grâce immobile que peut chercher et trouver un sculpteur ; c’était un véritable réveil : Galathée avait frémi, mais elle avait frémi avant le baiser de Pygmalion.

Car ce divin sourire, il n’avait fallu que l’espoir pour le faire éclore, ce feu de l’âme