— C’est ici.
Mylord passa devant aussitôt. Il marcha droit aux deux valets. M. de Sampierre ralentit le pas.
À la vue de ce jeune homme inconnu dont les vêtements et la chevelure étaient en un complet désordre, les deux Italiens barrèrent la porte.
— Que voulez-vous ? demanda Lorenzin.
— Je veux entrer et assister à la réunion des parents de Paléologue et de Sampierre, répondit Mylord. J’ai droit, on m’attend.
— On n’attend plus personne, répliqua Zonza. L’héritier de Sampierre et de Paléologue vient d’être introduit à l’instant : retirez-vous.
Mylord eut un sourire et pensa :
— Nous étions donc trois !… Ce ne peut être l’Américain Blunt, puisque je l’ai tué.
Pas un nuage ne monta à son front. D’avance et quelle que fût la pauvre barrière qu’un compétiteur de bas étage pouvait lui opposer, il se sentait vainqueur.
Aussi bien, pourquoi ne pas l’avouer ? Il songeait à Jabain, le soldat du Poussah, qui portait la troisième cicatrice. Et pouvait-il craindre Jabain ?
Il se retourna et dit :
— Mon père, ordonnez à ces valets de faire place.
Lorenzin et Zonza n’avaient pas même pris garde au marquis. En le voyant, ils s’écartèrent avec cette grande affectation de respect à laquelle Pernola les avait habitués, — et la porte fut aussitôt ouverte.