Page:Féval - Les Cinq - 1875, volume 2.djvu/299

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ceci était une question. Mylord y répondit par un signe de tête affirmatif.

— Qu’il expose son plan, alors ! dit Mœris.

— Permettez ! dit le père Preux, cela le regarde. Je n’ai qu’une question à lui adresser : a-t-il besoin de nous ?

— Non, repartit Mylord, vous me gêneriez.

— En ce cas, nous pouvons nous en aller ?

— Quand vous voudrez.

Le Poussah souffla bruyamment et dit :

— Au cabestan ! Un coup de main ! capitaine Mœris-Fracasse ! à l’aisselle droite ! Et vous, Moffray, à la gauche ! Appelez mon soldat Jabain qui doit avoir fini les prunes. Nous allons procéder à l’embarquement tout de suite.

Pendant que Mœris et Moffray donnaient le coup de main demandé pour démarrer papa Preux, et que Jabain, vainqueur de Jules, descendait la grande allée, Mylord prit à part Mme la baronne de Vaudré pour lui dire :

— Vous, vous restez.

— Ah !… fit-elle seulement, car les paroles ne lui venaient point.

— Pas jusqu’au bout, reprit Mylord, mais seulement pour tenir un instant compagnie à vos visiteurs qui attendent dans la chambre ronde.

— Ah !… dit Laure pour la seconde fois.

— C’est pour ne pas manquer à la politesse, poursuivit Mylord qui la regardait durement, et pour savoir