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— Le valet du comte Pernola ! s’écria Preux.

— Oui, à cheval, qu’il m’a dégagé de mon péril pour me demander où vous étiez, étant chargé d’une commission pour vous, j’entends toujours de la part de M. Zonza de l’hôtel…

— Et où est-il ?

— En dispute, là-bas, avec un autre voisin, Joseph Chaix, de la cité Donon, qui a commencé à s’expliquer avec lui en le tirant par la jambe et le faire tomber de cheval en grand, les quatre fers en l’air… Alors, j’ai détalé, Chopé relevant M. Zonza, et j’ai communiqué un coup droit au chien, ne pouvant passer pour manquer d’indulgence avec les bêtes, puisqu’il m’affronte depuis ce matin, à vouloir me dévorer.

La grosse sonnette de la porte extérieure retentit violemment.

Le Poussah fit signe à Jabain d’approcher et lui dit à l’oreille :

— Écoute bien : Lamèche et le Hotteux sont au bouchon sur la route de Sèvres avec les autres. Va les chercher. Deux hommes pour veiller le fiacre. Le reste ici, autour de la maison, pour pincer M. Chanut. Gros pourboire. C’est des affaires de commerce… au galop !

Il ajouta tout haut :

— Disparais et respecte le restant des prunes !

Jabain fit demi-tour et s’éloigna en disant :

— On ne s’aimait pas, le chien et moi, c’est sûr, mais c’est lui qui avait tort, ayant commencé, j’en lève la main !… Deux hommes au sapin, le reste en tirailleurs. Pincer Chanut. C’est facile à retenir.