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» Boréale ? Orientale plutôt. Est-ce une beauté ? Éblouissante ! Une fortune ? Absurde, impossible, écrasante ! Ces chiffres-là ne s’écrivent pas. On parle de huit zéros. Je dis huit en vous suppliant de n’y pas croire.

» L’âge ? Dix-huit ans. Le nom ? Il y en a deux : celui du premier pape avec celui des derniers empereurs d’Orient.

» Et de la grâce à pleines corbeilles ! Et de l’esprit ! Et de tout ! Jusqu’à de la naïveté !

» Vous jugez : le reste s’éclipsait. Il n’y en avait que pour la princesse Domenica Paléologue, marquise de Sampierre !

» Toute en tulle blanc sur satin pâleur (nouveau vert-d’eau de la maison Godonèche.) Par devant, rêves et bouillons en treillis, étoilé chacun d’une marguerite de diamants à cœur d’émeraude. Côtelures de petites émeraudes, le long des quilles, avec attaches de marguerites. Sa berthe n’était qu’une guirlande de fleurs en diamants. Dans ses cheveux noirs comme le jais, un feu d’artifice de pierreries. Théophile Gautier a dit : « C’est la symphonie en blanc-majeur ! » Cette créature de lumière semble respirer des rayons…


Vous voyez que, dès cette époque reculée, le style n’était pas inconnu en France.

Voici, sur le même sujet quelques « échos » du Corsaire de Satan :