Page:Féval - Les Cinq - 1875, volume 1.pdf/302

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pacifique, de prendre des renseignements sur nos clients inconnus, c’est commandé par la plus simple prudence.

— Et que savez-vous sur moi ?

— Ma seconde anecdote vous le dira.

— J’ai hâte de l’entendre, celle-là ! fit Blunt quipoussa la porte et entra chez le blessé.

Un cri d’étonnement lui échappa.

Il n’y avait plus personne sur le lit de camp, et la chambre était vide.

Capitaine Blunt baissa la tête.

— Il ne m’avait jamais désobéi ! murmura-t-il douloureusement.

— Croyez-vous ? demanda M. Chanut qui était tout près de lui ; moi, je n’en jurerais pas. Il a vingt ans et nous sommes à Paris. S’il vous plaît d’aller à sa recherche, je puis vous dire où vous le trouverez.

— Parlez ! s’écria Blunt.

M.  Chanut répondit sans se faire prier :

— Il est à Ville-d’Avray, maison de la Folie-Gaucher, chez la jeune et charmante châtelaine dont nous n’avons pas encore soulevé le masque.

Mme  Marion ?

— Marquée n. 5.