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qui sortait aussi, par les femmes, de souche impériale grecque.

Giammaria de Sampierre avait de son côté le Moldave Courtenay et Rohan-Rohan de Hongrie. Il était en outre assisté par un très-jeune homme, seul membre de sa famille : Giambattista, comte Pernola, des marquis Sampietri de Sicile.

Il sera beaucoup parlé de ce jeune homme dans notre histoire.

Le marquis de Sampierre, nous devons le dire tout de suite, était presque aussi riche que sa fiancée et beau comme elle était belle. Sa tête avait la noble régularité du type florentin. Parfois, dit-on, la lame manque dans ces superbes fourreaux d’Italie.

Il passait pour un jeune cavalier de conduite irréprochable. Il était doux, froid, réservé jusqu’à la timidité et très-savant.

Ses yeux, qui avaient l’éclat du cristal ne soutenaient pas bien le regard.

Ce joli petit comte Pernola, son cousin, baissait aussi les paupières volontiers, mais c’était pour mieux voir.


Le 17 mai 1844, au premier coup de la deuxième heure, Mgr l’archevêque patriarche de Bucharest commença sa messe devant l’autel grec : Domenica et le marquis de Sampierre y furent mariés selon le rite schismatique.

Tout de suite après l’Ite missa est, le prélat s’approcha du lit où Michel Paléologue s’était tenu sur son