Page:Féval - Les Cinq - 1875, volume 1.pdf/114

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Puis un autre cri déchirant, terrible : le cri d’une agonie.


Le dernier cri réveilla la Tzigane en Sursaut, et la jeta haletante hors de son lit. C’était Domenica qui l’avait poussé : à cet égard, pas de doute.

Phatmi écouta, étourdie qu’elle était comme si elle eut reçu un coup d’assommoir sur la tête.

Le cri ne se renouvela pas, mais il y eut sur le parquet le bruit d’une chute pesante.

Et après la chute plus rien.

Phatmi se prit le front à deux mains. Il n’y avait dans sa cervelle que confusion et trouble.

Elle gagna en chancelant la porte de Domenica.

Elle eût donné de son sang pour entendre un bruit quel qu’il fût.

Mais rien ! Il semblait désormais que la chambre fût vide.

Et pourtant, la Tzigane n’eut pas l’idée d’appeler.

Pétraki, le Serbe diplomate et propre à tout, avait dit : « La Paléologue a un secret. » Phatmi ne voulut pas se fier même à Pétraki.

Ce qu’il y avait à faire devait être fait par elle seule.

Comme elle n’avait pas les nerfs d’une Parisienne, elle se retrouva vite. Son mari lui avait laissé les crochets, elle attaqua la porte.

Mais on a beau être adroite, chaque métier veut son apprentissage nécessaire. Dès le premier mouvement qu’elle fit, la Tzigane, trop empressée à rejeter la clé, poussa à faux et l’engagea en travers. Dès lors, tous ses