Page:Féval - Les Belles-de-nuit ou les Anges de la famille, tome 4, 1850.djvu/194

Cette page a été validée par deux contributeurs.
190
LES BELLES-DE-NUIT.

Puis Étienne et Roger, dans la diligence, sur la route de Rennes ;

Puis Robert de Blois, avec ses acolytes Blaise et Bibandier ;

Puis enfin les deux filles de l’oncle Jean.

Mais Vincent, ombrageux et fier, avait jeté un voile sur sa noble famille ; mais Étienne et Roger, qui avaient à se plaindre de Penhoël, tout en conservant pour lui leur vieille affection, n’avaient eu garde de prononcer son nom ; mais M. le chevalier de las Matas, ceci pour cause, avait prêté généreusement des pseudonymes à tous les personnages de son histoire. Quant à Diane et à sa sœur, embarquées dans une entreprise au moins audacieuse, elles avaient caché jusqu’à leurs noms de baptême.

Malgré cette commune discrétion, Montalt aurait découvert assurément la coïncidence des événements racontés, si, d’une part, ses perpétuelles railleries n’avaient obligé depuis longtemps Étienne et Roger à une réserve entière, et si, de l’autre, Robert n’eût pris grand soin d’arranger un peu les faits à sa guise. Nous avons vu, entre autres choses, qu’il avait glissé sur ce qui regardait les deux jeunes filles.

Et cependant, deux ou trois fois, un soupçon vague avait traversé l’esprit de Montalt. Il y avait d’abord ce fantastique démenti jeté der-