en donnâmes la moitié, suivant notre promesse, et nous partîmes pour Paris. »
Le nabab s’était assis au devant d’elles et les regardait avec un sourire de père.
— Mais mon histoire vous fatigue…, s’interrompit Diane justement à cet endroit.
— Coquette !… murmura Montalt d’un accent plein de caresse, vous savez bien que non !
Diane lui tendit la main ; Montalt prit celle de Cyprienne et les réunit toutes deux dans les siennes.
Il ne cherchait plus, dès lors, à cacher son intérêt, excité au plus haut degré ; mais l’opium agissait, et le sommeil qui venait appesantissait déjà sa paupière.
— C’est alors que je vous rencontrai sur la route de Paris ?… demanda-t-il.
— Précisément… Vous étiez avec deux jeunes gens que nous avions vus parfois au pays.
— Parfois…, répéta Montalt, dans l’esprit duquel une idée venait de surgir ; ne les connaissiez-vous pas particulièrement ?
Diane hésita peut-être au dedans d’elle-même, mais son hésitation ne parut point.
— Non…, répondit-elle.
— Au fait…, pensa le nabab, Étienne et Roger m’auraient parlé de cette histoire.