— Regarde !… murmura Cyprienne.
— Lola !… prononça Diane tout bas.
À son tour, son regard glissa de la fenêtre aux costumes étendus sur les chaises.
— Elle ne peut être seule dans ce bal…, dit Cyprienne dont les yeux pétillaient d’audace et de désir ; si nous pouvions nous mêler à la fête, nous saurions peut-être bien des choses !…
— Notre pauvre Blanche !… pensa tout haut Diane dont le regard rêvait.
— Si elle l’avait amenée…, insinua Cyprienne.
Diane ne répondit point, mais son front, plus pensif, s’inclinait sur sa poitrine.
— Et puis, reprit Cyprienne en baissant la voix involontairement, qui sait si nous ne trouverions pas leurs traces ?…
Et comme Diane gardait encore le silence, elle ajouta :
— Je parle d’Étienne et de Roger.
L’œil de Diane se tourna de nouveau vers les costumes, qui paraissaient coupés juste à la taille des deux jeunes filles.
— C’est impossible !… murmura-t-elle en secouant la tête.
— Pourquoi impossible ?… s’écria Cyprienne qui frappa le parquet de son petit pied impatient ; nous sommes seules ; personne ne nous voit…