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LES BELLES-DE-NUIT.

— Tu sais où il est ?

— Un peu, mon bonhomme.

— Ce diable d’Américain !… murmura Bibandier avec admiration.

— Où est-il ?… demanda Blaise.

— À Paris, mon fils, répliqua Robert. Et je me charge de lui faire signer tout ce que nous voudrons.

La pendule du salon sonna cinq heures.

Nos trois gentilshommes se levèrent.

— Oh ! oh !… fit le baron Bibander. Le temps passe vite, quand on est comme cela entre bons camarades… Vous n’avez plus qu’une heure pour vous habiller, mes garçons.

— Bah !… dit Robert, les gens de bon ton se font toujours un peu attendre.

— Et la voiture que nous devons choisir en passant aux Champs-Élysées ? reprit Bibandier. Allons !… allons !… pour une première fois, il ne faut pas arriver trop en retard…

Le jour commençait à tomber. Le chevalier de las Matas et le comte de Manteïra prirent des bougies pour se retirer dans leurs chambres et procéder à leur toilette.

Resté seul, Bibandier poussa un sourire de soulagement.

— J’ai cru qu’ils ne me laisseraient pas un instant pour faire mes petites affaires ! murmu-