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Il s’interrompit pour prêter vivement l’oreille. On entendait un bruit de pas sur la route, dans la direction de l’entrée du manoir.

Pontalès et l’homme de loi s’éloignèrent un peu de la route battue, afin de se mettre à l’écart derrière les premières branches du taillis.

Les pas approchaient ; on put bientôt distinguer dans l’ombre deux personnes qui s’avançaient lentement.

— C’est lui, dit Pontalès.

— Avec une femme… répliqua l’homme de loi.

— Lola, sans doute ?

Macrocéphale avança la tête en dehors des branches pour mieux voir.

— Non pas !… dit-il d’un accent étonné, c’est madame de Penhoël !…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Quand Robert et la femme qui l’accompagnait furent arrivés tout auprès de la Tour-du-Cadet, quelques mots de leur entretien parvinrent jusqu’aux oreilles de Pontalès et de maître le Hivain.

C’était bien Marthe de Penhoël. Malgré l’obscurité, on ne pouvait plus s’y méprendre. Elle donnait le bras à Robert, qui la soutenait cavalièrement et marchait d’un pas de parade.

Quand Marthe parlait, Pontalès et l’homme