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— Ce Louis de Penhoël, poursuivit Robert, est évidemment l’aigle de la famille… Une manière de héros de roman !… Il y a dix à parier contre un qu’il est mort : ce personnage-là, vois-tu, me semble une véritable trouvaille… Je n’ai point noté ce qui a trait à lui et à la femme du maître de Penhoël… On n’oublie que les détails, et ceci est le fond même de notre affaire !…

Il tourna la page de son calepin et reprit, mêlant à sa lecture les observations qu’il s’adressait à lui-même :

« Famille de Pontalès, haine héréditaire… »

— Cela peut nous servir énormément ! Quand on veut des armes contre Montaigu, on se fait l’ami de Capulet…

— Qui sont ces gens-là ? demanda l’Endormeur.

— Des Penhoël et des Pontalès de l’ancien temps, répondit Robert. Maintenant : « L’oncle en sabots… » Quelque fossile !… C’est peu intéressant ! « M. et madame de Penhoël… » Connus ! « La petite Blanche, leur fille (l’Ange)… » On ne sait pas… une enfant fade et blonde… Enfin, nous verrons !… « Les deux filles de l’oncle en sabots et leur frère Vincent, le sauvage… le fils adoptif, Roger de Launoy. » Je n’aime pas tout ce petit monde-là !… ce sera