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LA CHASSE D’ARLEQUIN ROI


Arlequin couronné, ayant achevé de croquer ses noisettes, sortit et fut remplacé par lui-même dans une autre posture : il battait un entrechat à six, la batte sous l’aisselle en se frottant les mains.

— Voici, reprit le montreur après avoir fait taire la musique, voici le grand roi Arlequin tantième du nom, qui éprouve un mouvement de consolation dans sa douleur parce qu’il a découvert le moyen de prendre la reine Argentine de Macédoine flagrante delicto, comme dirait M. le chancelier Séguier, avec M. le marquis de Scapin, qui lui fait les doux yeux depuis les cerises. Ce moyen est une grande chasse à courre dans la forêt de Brocéliande, sur la route de Rouen. Il appelle ses écuyers et ses veneurs auxquels il tient à peu près ce langage… Allez, la musique !

Ici, apparition d’un troisième Arlequin roi, jouant au bilboquet au milieu d’une meute de grands espagnols.

— Par Belzébuth ! mon drôle, grommela Gon-