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CHAPITRE X.

LA CHAMBRE DE FRANZ.

On ne pouvait franchir ces portes closes qui étaient entre les bâtards de Bluthaupt et la liberté. Là devait s’arrêter l’exploration. Mais c’en était assez. Il y avait aux trois portes un tel luxe de verrous et de cadenas !

Petite et ses deux compagnons, l’esprit désormais tranquille, poursuivirent leur route vers le château de Geldberg.

Julien avait fait à peu près de même ; à l’impossible nul n’est tenu. Il avait essayé, il avait échoué ; sa conscience ne lui reprochait rien.

Au château il trouva la comtesse Esther, et bientôt il ne songea plus à autre chose qu’à son amour.

De ce côté, tout allait donc au mieux pour les Geldberg. D’autre part, Van-Praët et le Madgyar Yanos s’étaient laissé prendre jusqu’à un certain point à l’enthousiasme général. Ils voyaient de leurs yeux l’effet produit : cent quatre-vingts millions d’actions souscrits en quelques semaines, c’était là un résultat que l’œil le moins clairvoyant ne pouvait manquer de reconnaître !

Ils étaient rassurés désormais tous les deux sur le compte de leur créance. Le bon Hollandais n’avait plus besoin de dépenser son éloquence à calmer Yanos, qui avait accepté la situation et qui attendait à peu près patiemment.