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SIXIÈME PARTIE.

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LES BÂTARDS DE BLUTHAUPT.


CHAPITRE Ier.

LE TRÉSOR.

Le mois de février avait entamé sa seconde moitié depuis plusieurs jours.

Paris s’occupait énormément de la grande fête du château de Geldberg, dont la renommée racontait des merveilles.

L’émotion que cause chez nous certains événements n’est pas toujours en raison directe de leur importance. Tout, en notre temps, a besoin d’être lancé. Tragédies classiques, nains du Canada, cirage anglais, pianistes en bas âge, acteurs, auteurs, inventeurs, héros civils et militaires, polkas, mazurkas, redowas, homélies académiques et discours-ministres, tous hommes et toutes choses implorent humblement l’aide banale de la publicité.

L’annonce omnibus est la gloire ; et la voix du peuple, la voix de Dieu, est désormais une marchandise dont on peut acheter un petit morceau pour quinze sous.

Une seule chose peut se passer de ces fanfares quotidiennes que la