Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 1-3.djvu/636

Cette page a été validée par deux contributeurs.
202
LE BOSSU.

— Cependant, si un ambassadeur…

— Son Altesse n’était point avec un ambassadeur !

— Si quelque caprice nouveau…

— Son Altesse n’était pas avec une dame.

C’était Oriol qui faisait ces réponses nettes et catégoriques. La curiosité générale grandissait.

— Mais avec qui donc était Son Altesse ?

— On se le demandait, repartit le petit traitant. M. de Gonzague lui-même s’en informait avec beaucoup de mauvaise humeur.

— Et que lui répondaient les valets ? interrogea Navailles.

— Mystère, messieurs, mystère !… M. le régent est triste depuis certaine missive qu’il reçut d’Espagne… M. le régent a donné ordre aujourd’hui d’introduire par la petite porte de la cour des Fontaines un personnage qu’aucun de ses valets ordinaires n’a vu… sauf Blondeau, qui a cru entrevoir dans le second cabinet un petit homme tout noir de la tête aux pieds… un bossu.

— Un bossu ! répéta-t-on à la ronde ; — il en pleut des bossus !…

— Son Altesse s’est enfermée avec lui… et la Fare… et Brissac… et la duchesse de Chalais elle-même ont trouvé porte close !.