Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 1-3.djvu/612

Cette page a été validée par deux contributeurs.
178
LE BOSSU.

— Flor ! appela-t-elle ; où donc es-tu ?

Cocardasse et Passepoil, tenant à la main leurs lanternes, s’avancèrent, l’échine courbée. Leur détermination de marcher droit s’enracinait de plus en plus.

C’étaient, du reste, deux laquais du plus magnifique modèle avec leurs épées en verrouil. Bien peu de suisses de paroisses auraient pu lutter avec eux pour l’aisance et la bonne tenue.

Aurore était si délicieusement belle sous son costume de cour, qu’ils restèrent en admiration devant elle.

— Où est Flor ? répéta-t-elle. Est-ce que la folle est partie sans moi ?

— Sans vous, renvoya le Gascon comme un écho.

Et le Normand répéta :

— Sans vous !

Aurore donna son éventail à Passepoil, son bouquet à Cocardasse. Vous eussiez dit qu’elle avait eu de grands laquais toute sa vie.

— Je suis prête, dit-elle. Partons !

Les échos :

— Partons !

— Partons !

Et au moment de monter en chaise :