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LE BOSSU.

courtoisement une escabelle au confident de Philippe de Gonzague.

Les estafiers approuvèrent chaudement du bonnet.

Peyrolles parut hésiter un instant.

— Mes braves, dit-il, puisque vous avez si bonne envie de savoir, vous auriez bien pu deviner… À qui appartient ce château ?

— À M. le marquis de Caylus, sandiéou ! un bon seigneur chez qui les femmes ne vieillissent pas… à Caylus-Verrous, le château… Après ?

— Parbleu ! la belle finesse ! fit bonnement Peyrolles ; vous travaillez pour M. le marquis de Caylus.

— Croyez-vous cela, vous autres ? demanda Cocardasse d’un ton insolent.

— Non, répondit frère Passepoil.

— Non, répéta aussitôt la troupe docile.

Un peu de sang vint aux joues creuses de Peyrolles.

— Comment, coquins !… s’écria-t-il.

— Tout beau ! interrompit le Gascon : mes nobles amis murmurent… prenez garde !… Discutons plutôt avec calme et comme des gens de bonne compagnie… Si je vous comprends bien, voici le fait : M. le marquis de Caylus a appris qu’un gentilhomme beau et bien fait pénétrait de