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LE BOSSU.

maître Ésope ? demanda le Gascon ; c’est ainsi qu’on vous nomme, je crois ?

— Ésope… Jonas… et d’autres noms encore, repartit le petit homme ; attention à ce que je vais vous ordonner !

— Salue Son Excellence, Passepoil…, ordonner !… Peste !…

Il mit la main au chapeau. Passepoil l’imita, en ajoutant d’un accent railleur :

— Nous attendons les ordres de Son Excellence !

— Et bien vous faites ! prononça sèchement le bossu.

Nos deux estafiers échangèrent un regard. Passepoil perdit son air de moquerie et murmura :

— Cette voix-là… bien sûr que je l’ai entendue !

Le bossu prit derrière l’escalier deux de ces lanternes à manche qu’on portait au-devant des chaises, la nuit. Il les alluma.

— Prenez ceci, dit-il.

— Eh donc ! fit Cocardasse avec mauvaise humeur, — croyez-vous que nous pourrons rattraper la chaise ?…

— Elle est loin, si elle court toujours ! ajouta Passepoil.

— Prenez ceci.