Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 1-3.djvu/606

Cette page a été validée par deux contributeurs.
172
LE BOSSU.

que la porte du perron. Quand elle arriva auprès de cette porte, les deux battants s’ouvrirent. La lueur des réverbères éclaira son visage. Cocardasse ne put retenir un mouvement de surprise.

Un homme qui se tenait sur le seuil, en dehors, jeta une mante sur la tête de dona Cruz. On la saisit demi-folle d’effroi et on la poussa dans la chaise, dont la portière se referma aussitôt.

— À la petite maison derrière Saint-Magloire ! ordonna Cocardasse.

La chaise partit. Passepoil rentra, frétillant comme un goujon sur l’herbe. Il avait touché de la soie ! Cocardasse était tout pensif.

— Elle est mignonne ! dit le Normand, mignonne ! mignonne !… Oh ! le Gonzague !

— Capédébious ! s’écria Cocardasse en homme qui veut chasser une pensée importune, j’espère que voilà une affaire menée adroitement…

— Quelle petite main satinée !

— Les cinquante pistoles sont à nous !… Je te l’ai dit : du moment qu’il n’y a pas de Lagardère dans une aventure…

Il regarda tout autour de lui, comme s’il n’eût point été parfaitement convaincu de ce qu’il avançait.