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LE BOSSU.

la cuisine. Françoise et Berrichon en avaient eu pour quatre à eux deux.

— Quoique ça, dit Jean Marie, je vas aller jusqu’au bout de la rue regarder voir !… Madame Balahault dit que c’est les délices des enchantements, là-bas, de tous les palais des fées et métamorphoses de la fable… j’ai envie d’y jeter un coup d’œil.

— Et ne sois pas longtemps, fillot ! grommela la grand’mère.

Elle était faible, malgré l’ampleur profonde de sa basse-taille.

Berrichon s’envola. La Guichard, la Balahault, la Morin et d’autres lui firent fête dès qu’il eut touché le pavé malpropre de la rue du Chantre.

Françoise vint à la porte de sa cuisine, et regarda dans la chambre d’Aurore.

— Tiens ! fit-elle, déjà parti !… la pauvre ange est encore toute seule…

La bonne pensée lui vint d’aller tenir compagnie à sa jeune maîtresse, mais Jean-Marie rentrait en ce moment.

— Grand’mère ! s’écria-t-il, des ifs, des penderoles de lanternes ! des soldats à cheval ! des femmes tout en diamants… que celles qui ne sont qu’en satin broché sont de la Saint-Jean… viens voir ça, grand’mère !