— Non ! fit Berrichon en basse-taille.
Berrichon ténor poursuivait :
— Sa fille, alors, bien sûr ? pas vrai, Minet ?
— Non !
Et j’essaye de passer, notre demoiselle… mais je t’en souhaite ! elles se mettent en cercle autour de moi… la Guichard, la Durand, la Morin, la Bertrand…
— Mais si ce n’est pas sa fille, qu’elles font, — c’est donc sa femme, alors ?
— Non !
— Sa petite sœur ?
— Non !
— Comment ! comment ! — ce n’est ni sa femme, ni sa sœur, ni sa fille, ni sa nièce ?… C’est donc une orpheline qu’il a recueillie ?… une enfant élevée par charité…
— Non ! non ! non ! non ! cria Berrichon à tue-tête.
Aurore mit sa belle main blanche sur son bras.
— Tu as eu tort, Berrichon, dit-elle d’une voix douce et triste ; — tu as menti… je suis une enfant qu’il a recueillie… je suis une orpheline élevée par charité…
— Par exemple !… voulut se récrier Jean-Marie.