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LE BOSSU.

daient à l’entrée d’un caveau, fermé par une grosse pierre, que nos efforts réunis firent tourner.

» Derrière la pierre, la lueur de la lampe nous montra Henri à demi dépouillé, plongé dans un sommeil de mort, et couché sur la terre humide, la tête appuyée contre un squelette humain.

» Je m’élançai ; j’entourai de mes bras le cou d’Henri ; je l’appelai. — Rien !

» Flor était derrière nous.

» — Tu l’aimes bien, Aurore, me dit-elle ; — tu l’aimeras mieux !

» — Réveille-le ! réveille-le ! m’écriai-je ; — au nom de Dieu ! réveille le !

» Elle prit les deux mains d’Henri après avoir déposé la lampe sur le sol.

» — Mon charme ne peut rien ici, répondit-elle ; — il a bu le psow des gypsies d’Écosse ; il dormira jusqu’à ce que le fer chaud ait touché le creux de ses mains et la plante de ses pieds.

» — Le fer chaud ? répétai-je sans comprendre.

» — Et dépêchons ! ajouta Flor, — car maintenant, je risque ma vie tout autant que vous deux.

» Elle souleva sa basquine, et tira des plis