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LE BOSSU.

avait les jambes plus longues que moi, et, du haut de l’escalier :

» — Arrivez donc, seigneur don Luiz ! s’écria-t-il ; — mon neveu don Sanche vous attend depuis une demi-heure… adios ! adios !… Enchanté de faire votre connaissance… mon neveu don Sanche aussi… Je me nomme don Miguel de la Crencha… je suis de Santiago, près de Roncevaux, où Roland le preux fut occis… Mon neveu don Sanche est du même nom et du même pays : c’est le fils de mon frère, don Ramon de la Crencha, alcade mayor de Tudèle… et nous vous baisons bien les mains, seigneur don Luiz… de bon cœur, sainte Trinité ! de bon cœur !

» Le neveu don Sanche s’était levé, mais il ne parlait point.

» Mon ami s’arrêta au haut des marches. Ses sourcils étaient froncés et une expression d’inquiétude se montrait sur son visage.

» — Que voulez-vous ? demanda-t-il.

» — Entrez donc ! fit l’oncle don Miguel, qui s’effaça courtoisement pour lui livrer passage.

» — Que voulez-vous ? demanda encore Henri.

» — D’abord, je vous présente mon neveu don Sanche…