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LE BOSSU.

— Où cela ?

— En dehors de la poterne qui donne sur la ruelle.

— Je n’aime pas qu’on parle à voix basse en ma présence, dit dona Cruz avec hauteur.

— Pardon, madame, repartit humblement l’intendant ; qu’il vous suffise de savoir que ces deux hommes qui vous déplaisent…, vous ne les reverrez plus.

— Alors, qu’on m’habille, ordonna la belle fille.

— Ils ont soupé hier soir en bas tous les deux, racontait cependant madame Langlois en reconduisant Peyrolles sur l’escalier. Saldagne, qui était de garde, a voulu reconduire M. de Faënza. Nous avons entendu dans la ruelle un cliquetis d’épées.

— Dona Cruz m’a parlé de cela, interrompit Peyrolles.

— Le bruit n’a pas duré longtemps, reprit la camériste ; tout à l’heure un valet sortant par la ruelle s’est heurté contre deux cadavres.

— Langlois ! Langlois ! appela en ce moment la belle recluse.

— Allez ! ajouta la camériste remontant les degrés précipitamment ; ils sont là, au bout du jardin.