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LE BOSSU.

mariage, s’était montrée inflexible pour tout ce qui regardait les intérêts de sa fille. Elle s’était mariée en prenant publiquement qualité de veuve du prince Philippe de Nevers ; elle avait, en outre, constaté la naissance de sa fille dans son contrat de mariage.

Gonzague avait probablement ses raisons pour accepter tout cela.

Il cherchait, depuis dix-huit ans ; la princesse aussi. Leurs démarches également infatigables, bien qu’elles fussent suscitées par des motifs bien différents, étaient restées sans résultat.

Vers la fin de cet été, Gonzague avait parlé pour la première fois de régulariser cette position, et de convoquer un tribunal de famille qui pût régler les questions d’intérêts pendantes.

Mais il avait tant à faire, et il était si riche !

Un exemple. Tous ces ouvriers que nous venons de voir entrer à l’ancien hôtel de Nevers étaient à lui : tous, les charpentiers, les menuisiers, les maçons, les terrassiers, les serruriers. Ils avaient tout bonnement mission de mettre l’hôtel sens dessus dessous.

Une superbe demeure pourtant, et que Nevers après Mercœur, Gonzague lui-même après Nevers, s’étaient plu à embellir. Trois corps de logis, ornés d’arcades pyramidales figurées sur