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LE BOSSU.

Lagardère pensait :

— Du diable si je ne joue pas un rôle dans cette comédie !

Les deux hommes descendaient. — Le compagnon de Peyrolles était, sous son manteau, de belle taille et de riche prestance. Lagardère avait cru reconnaître dans son accent, quand il avait parlé, un léger ressouvenir de la gamme italienne.

— Parlons bas, s’il vous plaît, dit-il en descendant avec précaution l’escalier étroit et roide.

— Inutile, monseigneur, répondit Peyrolles.

— Bon ! fit Lagardère, c’est un monseigneur.

— Inutile ! poursuivit le factotum ; les drôles savent parfaitement le nom de celui qui les paye.

— Moi, je n’en sais rien, pensa le jeune chevau-léger, et je voudrais bien le savoir.

— J’ai eu beau faire, reprit M. de Peyrolles, ils n’ont pas voulu croire que c’était M. le marquis de Caylus.

— C’est déjà précieux à savoir, se dit Lagardère ; il est évident que j’ai affaire ici à deux parfaits coquins !

— Tu viens de la chapelle ? demanda celui qui semblait être le maître.

— Je suis arrivé trop tard, répondit Peyrolles d’un air contrit.