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LE BOSSU.

tête du pont éclaira deux hommes enveloppés de longs manteaux, et immobiles.

On voyait bien que leurs regards cherchaient à percer l’obscurité de la douve.

— Je ne vois personne, dit l’un d’eux à voix basse.

— Si fait, répondit l’autre, là-bas, près de la fenêtre.

Et il appela avec précaution.

— Cocardasse !…

Lagardère resta immobile.

— Faënza ! appela encore le second interlocuteur : c’est moi… M. de Peyrolles !

— Il me semble que je connais ce nom de coquin ! pensa Lagardère.

Peyrolles appela pour la troisième fois :

— Passepoil !… Staupitz !

— Si ce n’était pas un des nôtres ? murmura son compagnon.

— C’est impossible, répliqua Peyrolles, j’ai ordonné qu’on laissât ici une sentinelle… C’est Saldagne, je le reconnais… Saldagne !

— Présent ! répondit Lagardère, qui prit à tout hasard l’accent espagnol.

— Voyez-vous ! s’écria M. de Peyrolles, j’en étais sûr !… Descendons par l’escalier… ici… voilà la première marche…