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LE BOSSU.

sa fille Aurore… Sur ma parole, elle est adorablement belle !… Après avoir causé avec M. de Nevers, je veux consoler un peu cette charmante recluse.

— Avez-vous donc la clef de la prison, capitaine ? demanda Carrigue en montrant le château.

— J’ai pris d’assaut bien d’autres forteresses ! repartit le Parisien. J’entrerai par la porte, par la fenêtre, par la cheminée… enfin, je ne sais pas… mais j’entrerai !

Il y avait déjà du temps que le soleil avait disparu derrière les futaies d’Ens. La nuit venait. Deux ou trois lueurs se montrèrent aux fenêtres inférieures du château.

Une forme glissa rapidement dans l’ombre des douves. C’était Berrichon, le petit page, qui sans doute avait fait sa commission. En prenant à toute course le sentier qui conduisait à la forêt, il envoya de loin un grand merci à Lagardère, son sauveur.

— Eh bien, s’écria celui-ci, pourquoi ne riez-vous plus, mes drôles ? Ne trouvez-vous point l’aventure gaillarde ?

— Si fait, répondit frère Passepoil, trop gaillarde !

— Je voudrais savoir, dit Cocardasse grave-