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LE BOSSU.

— Comment ! comment ! deux contre un ? s’écria le Gascon.

— Ils disaient, ajouta Passepoil, qu’ils ne vous connaissaient pas.

— Et celui-ci, reprit Cocardasse montrant Pépé le Tueur, faisait des vœux pour se trouver en face de vous.

Pépé fit ce qu’il put pour soutenir le regard de Lagardère.

Lagardère répéta seulement :

— Celui-ci ?

Et Pépé baissa la tête en grondant.

— Quant à ces deux braves, reprit Lagardère en désignant Pinto et Saldagne, je ne portais en Espagne que mon nom d’Henri…

— Messieurs, s’interrompit-il faisant du doigt le geste de porter une botte, je vois que nous nous sommes déjà rencontrés plus ou moins, car voici un honnête gaillard à qui j’ai fêlé le crâne une fois avec l’arme de son pays.

Joël de Jugan se frotta la tempe.

— La marque y est, murmura-t-il ; vous maniez le bâton comme un dieu, c’est certain.

— Vous n’avez eu de bonheur avec moi ni les uns ni les autres, mes camarades, reprit Lagardère ; mais vous étiez occupés ici à une besogne plus facile… Approche ici, enfant !