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LA CAVALIÈRE

mais parce que tu as osé, maraud que tu es, prendre le nom d’un gentilhomme et l’uniforme du noble régiment d’Auvergne !

— Jarnibleu ! s’écria Gadoche, voilà un crime, en effet, qu’on ne me pardonnera point au milieu de tant d’uniformes. Venez donc me chercher, mes maîtres !

Il ne s’était pas vanté, dans son récit, le soir de la veille, au dessert. Il ne fit point le saut périlleux, cette fois, mais sa main droite toucha légèrement le bord de la falaise et il disparut dans la brume, comme un oiseau s’envole.

— Feu ! ordonna Crillon, exaspéré.

Nicaise, qui regardait en haut, vit quelque chose tomber et reçut un grand coup de poing dans la poitrine. Il entendit au même instant un feu de peloton, suivi d’une grêle de balles qui sifflèrent autour de ses oreilles.

— Adieu, monsieur le marquis ! cria Gadoche, qui était déjà loin.