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LA CAVALIÈRE

On nomme valleuses, en Seine et sur l’Océan, depuis les sables de Tancarville jusqu’au Tréport, partout où il y a des falaises, ces sortes de gouffres, changés en escaliers, qui vont des sommets à la grève. Il y en a de magnifiques, comme ceux, par exemple, qui entourent Étretat ; presque tous sont dangereux et d’une descente très-difficile.

La valleuse d’Étreville, située à l’extrémité la plus occidentale de cet énorme mur blanc qui borde la rive droite de la Seine jusqu’à la mer, était en ce temps-là l’escalier ordinaire des contrebandiers, parce qu’elle aboutit à une sorte de crique, havre microscopique où une barque peut s’abriter contre un vent d’ouest qui ne souffle pas tout à fait en tempête.

À une demi-lieue de là, en amont, une autre valleuse, moins haute, mais de plus difficile pratique, parce qu’elle s’enfonçait en terre et présentait, sur une portion de son parcours, une sorte de tunnel vertical de trente à quarante