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LA CAVALIÈRE

Nicaise rentrait à ce moment dans la chambre du rez-de-chaussée où Raoul était en train de prendre congé.

— Qu’as-tu donc, fatout ? demanda Hélène en voyant sa bonne face pâle et ses sourcils froncés.

— Demoiselle, répondit Nicaise, on dirait que je deviens un homme. J’ai des idées qui sont sages et la peur ne me prend plus à tout bout de champ. Restez, sans vous commander, monsieur le vicomte, nous aurons besoin de votre carrosse, car ni la Poupette ni la demoiselle ne peuvent coucher ici cette nuit.

Tous les regards étonnés se fixèrent sur lui.

— Sans parler de moi, ajouta-t-il, qui aime mieux aller dormir ailleurs.

— Explique-toi, dit Hélène.

— Je compte bien m’expliquer, demoiselle. Tout à l’heure, je vous disais : M’est avis que la Poupette serait mieux au couvent qu’ici,