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LA CAVALIÈRE

— On l’aime donc bien, ce roi ! dit-elle en soupirant. Personne ne l’abandonne, lui !

— Que Dieu vous entende ! murmura le jeune vicomte.

Il songeait à un cœur blessé dont il avait surpris les battements. Il savait le secret de lady Stuart de Rothsay, le secret qu’elle ignorait peut-être elle-même, et il se disait :

— Personne, excepté celle qui vaut pour lui tout le reste de l’univers !

— Et moi, et moi, sœur ? s’écria Mariole, qui cachait sa blonde tête dans son sein. Est-ce pour moi que tu as parlé d’abandon !

— Toi, dit rudement Hélène, il te fallait de plus nobles parents que moi !

Elle s’interrompit, parce que Mariole fondait en larmes.

— Quand tu vas être lady Douglas, poursuivit-elle plus doucement, et Mme la vicomtesse, est-ce que tu te souviendras encore de moi ?