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LA CAVALIÈRE

Honfleur et cette langue de sable où de nos jours, Trouville danse, chante, nage et taille le lansquenet, quand arrive la saison de la pêche-au-parisien, étaient pourpres aux dernières lueurs du soleil.

Nous traiterons la Maison-rouge comme si c’eût été un logis de verre, montrant à la fois son rez-de-chaussée et deux chambres de son premier étage.

Au rez-de-chaussée, la grande Hélène était assise auprès du feu, pâle encore, mais bien campée sur sa chaise de paille, et n’ayant déjà plus qu’une simple bande de toile sur la blessure qui devait lui laisser au front une bonne cicatrice, bien visible. On pouvait voir, dès à présent, que cet ornement militaire ne lui siérait point trop mal.

Nicaise venait justement de rentrer et se préparait à faire honneur au souper qui était sur la table. Le fidèle fatout avait le droit de dire à ses amis et à ses ennemis que, dans ces circonstances