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LA CAVALIÈRE

Hélène le regarda de travers.

— Crois ça et bois de l’eau, toi ! répliqua-t-elle,

— Moi, je vous dis, insista le Fatout, que vous êtes la meilleure des meilleures !

Elle haussa les épaules avec un souverain mépris.

— Innocent, va ! dit-elle. Tu ne vois donc pas que tout ça, c’est pour moi, rien que pour moi !

— Comment, demoiselle ! Pour vous, vrai ! Vous allez vous amuser avec le pantin, souffler dans le mirliton, et jouer du flageolet ? Trébigre ! Et voilà encore un poupard ! et des billes ! et un lapin qui roule en battant du tambour ! Ah ! dame, ah ! dame, vous n’allez point vous ennuyer désormais, demoiselle, si vous jouez avec tout ça !

Hélène se mit à rire de bon cœur.

— Va, mon pauvre Nicaise, dit-elle. Au fond, je ne m’occupe jamais des autres. Qu’est-ce