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LA CAVALIÈRE

Ils trouvèrent dans la cour les deux chaises tout attelées. Mariole fut déposée dans l’une d’elles, auprès d’un beau jeune homme, (car lady Mary Stuart n’avait point quitté son costume masculin,) puis, comme on n’attendait pas autre chose, les deux chaises partirent au galop.

Quelques instants après ce fut une débandade. La maison de poste se vida comme elle s’était emplie. Le motif qui avait amené tout ce monde ayant disparu, personne ne resta.

Personne, pas même l’Anglais du bout, qui fit grand bruit de la perte de sa chaise et foudroya les gars de l’écurie, disant que l’Angleterre ne laisserait jamais traiter ainsi un lieutenant de Marlborough : à quoi un gamin normand répondit par la chanson fameuse dont le refrain est : « mironton, tonton, mirontaine. » Heureusement, l’affaire n’eut pas de suite, et la paix du monde subsiste.

Avant de s’en aller dans je ne sais quel véhicule, mylord ambassadeur eut une conférence