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LA CAVALIÈRE

Celui-là était un Anglais. Boër fronça le sourcil et enfla ses joues, l’autre ajouta :

— Il y a le cabinet… Visitez !

— L’épée à la main ! ordonna aussitôt Boër, et qu’on fouille ce cabinet !

Comme les épées grinçaient en sautant hors du fourreau, la porte du cabinet s’ouvrit, et la Cavalière parut sur le seuil, portant le costume complet du chevalier de Saint-Georges.

— C’est lui, pour le coup ! s’écria Boër. C’est bien le Stuart !

Le prétendu Stuart avait les bras croisés sur sa poitrine, et son feutre rabattu lui couvrait la moitié du visage.

— Qu’on s’empare de lui ! commanda Roboam qui sentait déjà sa poche gonflée par les deux millions et demi de lord Stair.

— Arrêtez ! s’écria une de ces voix flûtées qui généralement sortent de la gorge des très grosses femmes. Ah ! savez-vous, arrêtez !

En même temps un paquet de satin, de fleurs