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LA CAVALIÈRE

du foyer l’atteignit, Hélène vit bien aussi qu’il était plus mince.

— Qu’est-ce qu’il vous faut, l’enfant ? Demanda-t-elle de sa plus grosse voix.

L’enfant sortait probablement d’un lieu où la lumière était mieux distribuée, car il mit sa main au-devant de son regard pour éviter les rayons du foyer et voir un peu à qui il avait affaire.

Hélène, de son côté, l’examinait. C’était en apparence un tout jeune homme, parfaitement beau et bien fait. Son costume noir, très-élégant, était porté avec une gracieuse hauteur. Ce devait être, assurément, quelque petit seigneur d’importance.

— Qu’est-ce qu’il vous faut ? répéta Hélène. N’avez-vous point de langue ?

— Madame, répondit l’adolescent avec une timidité où perçait déjà quelque rancune, car il ne devait point être habitué à être ainsi traité,