Page:Féval - La Cavalière, 1881.djvu/223

Cette page a été validée par deux contributeurs.

220
LA CAVALIÈRE

— Il y a répliqua enfin le fatout, Cartouche et trois hommes de sa bande.

Elle le regarda bouche béante.

— Tu dis !… balbutia-t-elle, à demi relevée, et les deux mains sur les bras de son fauteuil.

— Vous avez bien entendu, demoiselle.

— Cartouche ! et trois hommes de sa bande !

— Ce qui fait, demoiselle, trois brigands et un damné !

— Ah çà, ah çà, bonhomme ! dit Hélène dont le regard exprima une amicale inquiétude, est-ce que ce serait vrai, hein ? Est-ce que la tête déménage ?

— Je le voudrais au prix de tout ce qui est à moi sur la terre ; répondit le fatout, car j’ai le cœur trop plein de peine !

— Cartouche ! Et le régiment d’Auvergne est ici ! Et tu n’as pas fait arrêter Cartouche !

— Oh ! non, demoiselle.

— Et pourquoi ?

— À cause de vous.