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LA CAVALIÈRE

giron un objet qu’elle tenait à la main : une petite boîte.

— Voire, ma fille ! dit-elle. Vous vous faites bien attendre !

— Sainte Vierge ! pensa Mariole, elle est justement à rebrousse poil !

Elle vit devant elle, la pauvrette, la longue série des reproches qu’on allait lui faire.

— Que faudra-t-il pour le dîner du jeune blessé ? demanda en ce moment la servante.

— Êtes-vous folle, vous ? s’écria Hélène. Ne va-t-on pas mettre tout à cuire et à bouillir pour un meurt-de-faim ? il aura ce qu’il y aura. Est-ce un prince, à la fin, cet oiseau-là ?

— Dame ! dit la servante, vous l’avez tant choyé, tant bassiné !

— En route !… Donnez-lui n’importe quoi.

La servante s’en allait.

— Pourvu, ajouta Hélène, que ce soit tendre, délicat, léger, nourrissant ; sauvez-vous. Bonsoir, minette !