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LA CAVALIÈRE

dernier, Gadoche et le docteur Saunier. Il n’y avait plus personne au dehors pour écouter.

— Le prince est jeune, dit Gadoche, grand, mince, pâle et probablement blessé…

— Tiens, tiens, tiens, tiens ! fit encore Nicaise.

— Tu l’as vu ? s’écria Gadoche vivement.

— M’est avis que vous parlez de celui qu’on appelait chez nous le chevalier de Saint-Georges ?

— Précisément !

— Et qui va toujours, suivi de cette belle dame qui avait nom la Cavalière ?

— Juste ! Il est venu ?

— Attendez donc ! Avec des seigneurs, trébigre ! Et des mylords déguisés en postillons ?

— Il est venu ! s’écria Gadoche. Il est ici !

— Ah ! dame, monsieur Ledoux, dit Nicaise tranquillement, s’il était venu avec sa Cavalière, ses seigneurs et ses postillons, comment que vous voudriez que nous ne l’aurions point vu ?