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LA CAVALIÈRE

avoir une très-grande différence entre les intentions de mylord ambassadeur et celles de Philippe d’Orléans, régent de France.

Raoul songeait déjà au parti qu’il pourrait tirer d’Auvergne-cavalerie, en cas de suprême danger.

— Tout de même, monsieur Ledoux, disait Nicaise dans la salle basse, d’un air bien aimable et presque joyeux, vous voilà blême et faible comme si vous étiez pour faire une maladie… et la mort au bout, que Dieu vous bénisse !

— M’as-tu entendu ? répliqua Gadoche rudement. La maîtresse de poste, ici, sur-le-champ !

Nicaise se rapprocha de lui en grattant tour à tour ses deux oreilles.

— La demoiselle dort un tantinet, monsieur Ledoux, répondit-il en souriant agréablement. Elle a dit comme ça : Si le tonnerre tombe sur la maison, laissez faire ! En cas que vous auriez tout à fait envie de lui causer, faut aller la réveiller vous-même… Mais v’là que vous tour-